Street culture made in Beijing
Le Cercle de fer
C’est à Huantie, un village d’artistes à l’intérieur du cercle de fer (une petite ceinture ferroviaire) que nous avons rencontré le Beijing Penzi crew, baptisé BJPZ, composé des graffeurs 0528, SOOS, ZAK, QER et MORE.
Photos d’Alain Le Bacquer, 2010
Beijing Bombers
Baptisé 0528, Li Qiuqiu, ancien graphiste de BD, squatte avec son crew les murs vierges du coin pour des essais. C’est lui qui a créé Monkey Style, puis Society, une marque de design de skateboard et de mode de rue. Les graffitis à la tête de singe ont fait leur apparition dès 2004 sur de nombreux murs des hutongs de Pékin en cours de démolition.
Photos d’Alain Le Bacquer, 2010
Fresque géante
Les artistes de BJPZ créent des graffitis qui mélangent visages chinois et caractères en mandarin. BJPZ revendique un mélange de culture urbaine et traditionnelle. SOOS, l’un de ses membres, ancien breaker et membre du Retina crew à Nanjing, a rejoint Pékin en 2007. Dernièrement, il a participé à un événement sponsorisé par Nike et peint avec d’autres graffeurs une fresque géante.
Photos d’Alain Le Bacquer, 2010
L’Atelier
Le crew BJPZ se retrouve dans l’atelier de Li Qiuqiu avant de sortir graffer. Chacun des membres développe son propre style de dessin, mais ils signent ensemble leurs créations communes sur les murs de la capitale chinoise.
Photos d’Alain Le Bacquer, 2010
Tatouage
ZAK a tatoué sur sa main le signe de son appartenance au crew. Ils sont à peine une centaine dans tout Pékin à utiliser le graffiti comme moyen d’expression.
Photos d’Alain Le Bacquer, 2010
Art nouveau
Ni autorisé, ni interdit, cet art de la rue commence tout juste à trouver sa place. « Tout le monde peut faire du graffiti, mais il faut avoir quelque chose à dire et puis cela reste un jeu dangereux, en Chine », constate ZAK.
Photos d’Alain Le Bacquer, 2010
Zone autorisée
Le quartier de 798 est un terrain idéal pour les graffeurs pékinois. Dans cette zone, les œuvres sont tolérées et se répandent sur les murs des anciennes usines de l’ère communiste.
Photos d’Alain Le Bacquer, 2010
Premier rap
En 2003, au Mac Do de l’avenue Wangfujing, je croise mes premiers rappeurs chinois. Le hip-hop vient tout juste de débarquer en Chine avec la chanson In Beijing de Yin Ts’ang, sortie sur le label Scream Records.
Photos d’Alain Le Bacquer, 2010
Trio
La scène hip-hop s’est développée d’abord à Shanghai, puis à Pékin. En 2006, Chen Haoran et Jia Wei, qui se sont connus à l’université de commerce de Pékin, décident de se lancer dans le hip-hop. Ils sont très vite rejoints par Meng Guodong.
Photos d’Alain Le Bacquer, 2010
Argot de Pékin
Chen Haoran revendique un rap underground et reprend les expressions populaires de l’argot pékinois. Ce rappeur, dont les textes sont parfois crus, a pourtant étudié la clarinette au conservatoire de musique et a un père violoniste.
Photos d’Alain Le Bacquer, 2010
Underground
Jia Wei et Meng Guodong ont formé avec Chen Haoran le trio IN3 (Yin San’er, en chinois). Ce nom reprend le symbole chinois yin qui veut dire « sombre » (référence à l’underground) et le chiffre trois.
Photos d’Alain Le Bacquer, 2010
Racines
« Pour nous, underground, c’est un truc que tu ne vois pas, c’est sous la terre. » IN3, reconnu par les fans de rap chinois, cultive les racines du rap en y apportant un vocabulaire pékinois loin des groupes hip-hop mainstream qui passent à la télé.
Photos d’Alain Le Bacquer, 2010
Liberté de ton
Jia Wei, le plus tatoué des trois rappeurs de IN3, revendique sa liberté de ton. « Certains pensent que nos paroles sont trop agressives, trop dures, mais nous dénonçons simplement la corruption, la pollution et la dure réalité sociale qui touche notre pays », explique-t-il.
Photos d’Alain Le Bacquer, 2010
Fondation
Dans une minuscule maison du quartier de hutongs d’Andingmen, l’association Youthology reçoit le projet Hhheeeiii, composé de trois jeunes créateurs qui mixent des sonorités électroniques pop jazzy à des rimes et jeux de mots en chinois. Youthology est une fondation dont le but est de promouvoir la nouvelle scène culturelle chinoise et ses industries créatives.
Photos d’Alain Le Bacquer, 2010
Hip-hop tendance pop
Professeur Lei et son crew (Xiao Laohu aka MC J-Fever) mélangent des sons hip-hop et pop sucrée avec des images projetées créées par le designer Ray Lei. L’album qu’ils viennent de finir est plus qu’un CD, c’est un objet design incluant un album de BD en bichromie réalisé au stylo Bic.
Photos d’Alain Le Bacquer, 2010
MC sur le Web
Les jeunes chinois ont découvert la culture hip-hop essentiellement sur Internet. On a vu le nombre de visites sur le site Hiphop.cn exploser à partir de l’année 2008. Depuis, les vidéos de MC’s chinois pullulent sur la toile.
Photos d’Alain Le Bacquer, 2010
Scène made in Beijing
Le Yugong Yishan, club plus connu pour ses concerts rock, accueille aussi des groupes de rap chinois. Ce soir, IN3 joue devant un public de fans. À Pékin, une vingtaine de groupes rap se produisent régulièrement.
Photos d’Alain Le Bacquer, 2010
Ne pas insulter
« Il y a des poches de liberté en Chine, on peut passer ce qu’on veut sur les platines des clubs, à partir du moment où on n’insulte pas le parti ! », explique Wang Miao, du label Acupuncture.
Photos d’Alain Le Bacquer, 2010
Beijingers
« Nous ne sommes pas des hooligans, mais des jeunes qui croient en leur musique. Nous voulons parler de notre vie ici à Pékin », conclut Jia Wei, qui aime utiliser l’argot de Pékin dans ses textes.
Photos d’Alain Le Bacquer, 2010