Rave Party sur la Grande Muraille 2001

Rave Party sur la Grande Muraille 2001
Rave Party sur la Grande Muraille 2001
Rave Party sur la Grande Muraille 2001
Rave Party sur la Grande Muraille 2001
Rave Party sur la Grande Muraille 2001
Rave Party sur la Grande Muraille 2001
Rave Party sur la Grande Muraille 2001
Rave Party sur la Grande Muraille 2001
Rave Party sur la Grande Muraille 2001
Rave Party sur la Grande Muraille 2001
Rave Party sur la Grande Muraille 2001
Rave Party sur la Grande Muraille 2001
Rave Party sur la Grande Muraille 2001
Rave Party sur la Grande Muraille 2001

Une autre brique dans le mur

Un bout de muraille millénaire, près du village de Jinshan Ling au nord de Pékin, est devenu plusieurs étés durant le lieu de rendez-vous des ravers de Pékin. Loué à la municipalité par les organisateurs pour quelque 20 000 yuans, le mur s’éclaire et résonne de sons techno pour une fête baptisée « Another Brick in the Wall ». Le site est à trois heures de route de Pékin, dans la province du Hebei, et les fêtards s’y rendent en bus.

Sono mondiale

Aux platines de cette rave du bout du monde se relaient les meilleurs DJ’s de la planète Chine. Des vinyles rapportés de l’étranger ou, le plus souvent, des bandes copiées sur Internet servent de base à des remixes à la sauce chinoise. DJ Yang Bin, DJ Weng Weng, DJ Ben, Huang, DJ Houdai et leurs confrères se succèdent pour des sets improvisés.

Jeunesse dorée

Le prix du billet, 300 yuans, reste prohibitif pour beaucoup de jeunes chinois. On croise à cette rave une certaine jeunesse dorée, des expatriés, des étrangers, et des mannequins venus de Shanghai et des provinces du Sud.

Rave de Chine

On est loin des raves occidentales qui attirent des milliers de teufeurs. Ici, la fête reste confidentielle. On s’échange l’information quelques jours avant dans les bars de Pékin. Seules quelques centaines de personnes s’y retrouvent.z

Secouer la tête

Les rythmes de la musique trance envahissent la nuit, tandis que les lasers balaient ce coin de muraille. En ce lieu, les petits-fils de Mao écoutent en secouant la tête de la musique occidentale. Comme en symbiose, les villageois du coin venus vendre de la bière se laissent gagner par le rythme.

Wall 03

La première rave chinoise a eu lieu en 1998 dans la quasi-clandestinité. L’édition « Wall 03 », troisième du genre, voit plus grand. À l’origine de ce projet, Henry Lee, patron de la première boîte techno de Pékin, fermée après deux ans d’activité. Les autorités ne voient pas d’un bon œil cette musique électronique associée aux problèmes de drogue.

Une brèche

Le gouvernement a laissé faire, ou bien il est trop occupé à préparer le 80e anniversaire du Parti communiste. Les jeunes, eux, s’engouffrent dans la brèche : « Aujourd’hui, il n’y a aucune règle, c’est le moment de faire avancer les choses. »

Sous la pluie

La Grande Muraille, sacrée pour les Chinois, est envahie par une horde de teufeurs. Est-ce cela qui a réveillé le dragon qui fait tomber la pluie, comme dans la légende ?

Transe matinale

La fête semble ne pas vouloir s’arrêter, et ni les vibrations de la musique trance, ni le manque de sommeil ne paraissent perturber les danseurs. Un couple s’étreint, comme dans un accès de bonheur et de liberté.

Sentiment de liberté

Une brèche s’est ouverte vers un peu plus de liberté. La jeunesse chinoise découvre avec soif un mode de vie à l’occidentale et une musique qui les transporte.

À l’est, du nouveau

Au petit matin, les ravers saluent le lever du soleil, se tournant vers l’est, du haut de ce mur qui, des siècles durant, protégea la Chine des invasions étrangères.

La Raveuse

Quels sont les rêves de cette jeunesse chinoise ? Dans un pays qui se transforme à vue d’œil mais où le Parti garde un œil sur tout ce qu’il perçoit comme un risque de dérive, tout reste à inventer.

Contrôles policiers

Cette troisième édition sur la muraille se termine bien mais l’année suivante, sur la route du retour, un barrage policier testera et arrêtera les jeunes consommateurs de drogue.

La Fin d’un rêve

L’image d’un bout de muraille accueillant quelques centaines de ravers peut étonner. Cet événement sera interdit quelques années plus tard, à la suite d’un reportage télévisé où on voit un étranger uriner le long de ces pierres millénaires.