Le village de rockers de Huoying

Le village de rockers de Huoying
Le village de rockers de Huoying
Le village de rockers de Huoying
Le village de rockers de Huoying
Le village de rockers de Huoying
Le village de rockers de Huoying
Le village de rockers de Huoying
Le village de rockers de Huoying
Le village de rockers de Huoying
Le village de rockers de Huoying
Le village de rockers de Huoying
Le village de rockers de Huoying

Cité ouvrière

Expulsés de Shucun par le vaste programme de modernisation de Pékin, les rockers sont peu à peu venus rejoindre leurs camarades à Huoying, une cité ouvrière située à quelques kilomètres de l’ancien village. Les logements sociaux des années 1980 se succèdent et accueillent parfois une population désœuvrée.

Une cohabitation sereine

Les membres du groupe AK-47 posent devant leur local de répétition, sous l’œil d’une migrante et de son fils. Huoying réunit en effet de nombreux mingongs, immigrants venus de la Chine profonde vers les grandes villes pour y trouver du travail. Leur cohabitation avec les jeunes rockers se fait sans problème. Il faut dire que beaucoup de ces musiciens ont eux aussi rejoint la ville, venus du Henan, du Sichuan ou même du Xingjiang, la province la plus à l’est.

AK-47 en répétition

Dans ces locaux de répétition loués à un propriétaire accommodant, le groupe AK-47 répète avant de se produire sur la scène d’un bar rock de la capitale. La pièce est insonorisée avec des couvertures qui filtrent tant bien que mal le son du trash metal.

Chan, bassiste de Yeyang Guantou

Chan, bassiste du groupe Yeyang Guantou, pose à la fenêtre de son appartement de Huoying, révélant le paysage industriel de la banlieue nord de Pékin.

Zhou Yun Shan, chanteur de Feixu

Zhou Yun Shan, le chanteur du groupe Feixu (The Ruins, en anglais) nous emmène rencontrer les membres de son groupe à travers les dédales d’une cité ouvrière construite dans les années 1980.

Taxi local

Pour quelques yuans, les triporteurs locaux transportent musiciens et matériel jusqu’aux lieux de répétition. De même, à l’occasion des concerts du week-end, les rockers utilisent les taxis clandestins de la périphérie, également bon marché, pour se déplacer ensemble.

AK-47, pause

Temps de pause pour le groupe AK-47, dans son local de répétition.

Sur mon scooter

Un chemin de terre situé à la sortie de Pékin relie les cités HLM de Huoying au village de briques occupé par une partie de la communauté. Deux musiciens viennent rendre visite aux membres du groupe She Tou (Tongue, en anglais) avant leur répétition.

Nocturne chinois

La communauté des rockers de Huoying cultive un style bohème, loin des regards de la famille. Une vie plutôt nocturne où les musiciens se retrouvent autour de cuisines ou de fêtes aussi improvisées les unes que les autres.

Du groupe à l’individu

Les rockers ont plaisir à se réunir et trouvent dans le groupe une identité, loin des pressions familiales. Ils n’hésitent pas à revendiquer leur différence : tatoué sur l’épaule de ce jeune rocker, l’idéogramme wo (littéralement, « moi ») symbolise la recherche personnelle de cette nouvelle génération.

Rébellion

Fils spirituels de Cui Jian, rock star de la génération Tian’anmen, les rockers de la banlieue nord de Pékin revendiquent la critique de la société chinoise. Pousser le son, c’est leur manière douce de se révolter.

La Rue principale

Fidèles à leur ancien mode de vie dans les provinces, les habitants de Huoying, rockers ou migrants, recréent une atmosphère conviviale. L’animation de la rue principale, avec ses marchands ambulants et ses gargotes, a succombé aux assauts des bulldozers peu de temps avant les jeux Olympiques, en 2008. Certains rockers vivent désormais à Tongzhou, au sud-est de Pékin, comme le groupe AK-47.