Le village d’artistes de Zhengyang

Le village d’artistes de Zhengyang
Le village d’artistes de Zhengyang
Le village d’artistes de Zhengyang
Le village d’artistes de Zhengyang
Le village d’artistes de Zhengyang
Le village d’artistes de Zhengyang
Le village d’artistes de Zhengyang
Le village d’artistes de Zhengyang
Le village d’artistes de Zhengyang
Le village d’artistes de Zhengyang
Le village d’artistes de Zhengyang
Le village d’artistes de Zhengyang
Le village d’artistes de Zhengyang

Un village fantôme

Zhengyang, aujourd’hui vidé de ses habitants et de ses artistes, exhale son dernier souffle avant sa démolition. Luxuriante, la nature en profite pour reprendre ses droits.

Un ancien « Grand Space »

L’usine de Zhengyang, réhabilitée en espace d’art, était connue sous le nom de Grand Space avant les expulsions. Ses murs portent les signes de son ébullition.

Des murs qui parlent

Non scellés, les bâtiments offrent désormais aux rares visiteurs une ribambelle de messages mais aussi de graffitis et de dessins. Les rues sont aujourd’hui désertes.

La Dernière Habitante de Zhengyang

Solaire et attentive, une femme sculptée surgit d’une allée bordée d’arbres. La dernière habitante de Zhengyang, semble-t-il.

Des œuvres ouvertes

Les restes d’une œuvre inachevée laissée dans un atelier semblent suggérer que le départ des artistes s’est opéré dans la précipitation.

Nature et culture

La nature recouvre petit à petit les traces de l’histoire, dissimulant les messages contre la démolition et les enseignes d’ateliers et de galeries.

We Need U

Les messages sont presque tous centrés sur la lutte contre la démolition, finalement irréversible. Ils appellent au rassemblement, ainsi qu’au soutien, lançant par exemple un We need U, comme une bouteille à la mer.

À la verticale

Les gravats des cloisons et des murs jonchent les sols, mais les signes de la lutte semblent encore tenir à la verticale.

Coups de sang

Pour le moins frappantes, des coulures de sang évoquent la violence des expulsions.

Le Temps suspendu

Le temps s’est comme arrêté à Zhengyang. En se promenant, on a le sentiment de découvrir une cité oubliée.

Mélancolie du paysage

Des curiosités appellent l’œil et témoignent d’une activité culturelle foisonnante, au carrefour des langues et des pensées du monde.

Sur l’autel de la promotion immobilière

Les artistes sont en général prévenus quelques jours seulement avant d’être expulsés. Dans le cas de Zhengyang, le propriétaire des lieux, à la tête d’une société de promotion immobilière, a décidé de couper électricité, eau et chauffage avant l’avis d’expulsion. C’était alors l’hiver le plus froid que le pays ait connu depuis quarante ans.

Promoteurs et voyous

Les démolitions ont débuté à 2 h 30 dans la nuit du 21 au 22 février 2010. Chargées de permettre le travail des pelleteuses, soixante-dix personnes – des petites frappes locales armées de barres de fer, couteaux et briques – sont venues intimider les habitants. Ce climat d’hostilité n’a bien entendu pas permis aux artistes d’emporter leurs biens avec eux (œuvres, matériel, meubles…). Certains avaient signé des baux de trois ans, mais l’expulsion n’a donné lieu à aucune indemnité. L’affaire est désormais devant les tribunaux, mais les plaignants ont perdu espoir. Une telle opération n’aurait pas été possible sans l’aval des autorités locales.